Accords d’Evian 60 ans. Petitpierre, Wahlen. A risque. Ukraine, Autriche, Suède, Suisse.

Accords d’Evian – 18 mars 1962. L’Algérie du FLN/GPRA et la France de Charles de Gaulle signent la paix. La guerre d’Algérie – 1954-1962 – prend fin. 60e anniversaire. C’est un modèle de « bons offices » gérés par la Suisse (« Le Monde »). Elle y accueille les négociateurs algériens (Bois d’Avault, Signal de Bougy). Côté suisse, deux Conseillers fédéraux fameux s’y croisent. Max Petitpierre (1944-1961) et Friedrich Traugott Wahlen (1958-1965). Un hasard ?

 

Car ces négociations France-Algérie sont à risque. 1957. Le Procureur suisse René Dubois se suicide sur fond de guerre d’Algérie et d’espionnage au profit de la France. 1961. Le Maire d’Evian Camille Blanc est assassiné par l’OAS (favorable à l’Algérie française). La sympathie de la Suisse neutre y penche de plus en plus pour les Algériens. Quelle leçon pour l’agression de l’Ukraine de Volodymyr Zelensky par la Russie de Vladimir Poutine ?

 

Autriche et Suède neutres – modèles pour l’Ukraine ? La Russie de Poutine les aurait proposées (rtsinfo). Toutes deux sont hors-OTAN et dans l’Union européenne (UE). Côté armée, elles divergent. Modeste pour l’Autriche de Karl Nehammer. Forte pour la Suède de Magdalena Andersson. L’OTAN ? L’opinion suédoise y est plus favorable que l’autrichienne. La Finlande de Sanna Marin ? Elle aussi est hors-OTAN et dans l’UE. Qui y croit ? Les partisans de l’OTAN y deviendraient majoritaires. Prudence de mise. Russie si proche. Rappel. L’Ukrainien Volodymyr Zelensky, lui, renonce à l’OTAN, mais tient toujours à l’UE. Dans l’ombre – la Suisse ?