La Suisse, l’OTAN et l’Europe. Où la guerre de Poutine nous pousse. Jusqu’où?

Vers l’OTAN ? Vers l’Union européenne ? Où la guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine pousse-t-elle la Suisse ? En 2022, la Suisse est l’un des rares pays d’Europe à n’être membre à part entière ni de l’UE ni de l’OTAN. Et pourtant ! Les 27 pays de l’une et les 30 pays de l’autre couvrent une grande partie du Continent. Elles se recouvrent aussi – en partie. Alors ?

 

Mieux ? L’OTAN et l’Union européenne se partagent les tâches essentielles. Fondée en 1949 au début de la précédente « Guerre Froide », l’OTAN a la haute main sur la défense militaire. Les Etats-Unis en sont le vrai chef de file. Lancée en 1951-1957, l’UE possède surtout des compétences économiques et commerciales. Elle s’est aussi dotée d’attributions militaires ponctuelles. Mais elle est sous le coup de l’échec, en 1954, de la Communauté européenne de défense (CED). L’opposition de la France y est pour beaucoup. Cette opposition ne faiblira guère. Présidence Charles de Gaulle (1958-1969). Séjour et « Brexit » du Royaume-Uni (1972-2020). Voire extension de l’UE en Europe centrale. Opposition – au moins jusqu’à présent ?

 

Conclusion : l’OTAN et les Etats-Unis restent maîtres de la défense militaire en Europe. Eux seuls peuvent intimider Vladimir Poutine. Peut-être. Bref, la logique voudrait que la Suisse accorde la priorité au rapprochement avec l’OTAN – dans le sillage du Partenariat pour la Paix de 1996. Le projet d’achat d’avions de combat américains F-35 pousse dans ce sens. L’UE viendrait après. Mais la politique de sanctions menée en harmonie avec l’UE pourrait plaider pour un rapprochement conjoint. Jusqu’où ?