Cassis, la neutralité et la guerre. Le PLR et l’appui Blocher. Scénarios 2023.

Ignazio Cassis. Le Président de la Confédération et chef des Affaires étrangères – en pleine guerre russe en Ukraine – se consolide-t-il ? Doit-il craindre pour sa réélection en 2023 ? Son italianité le protège-t-elle ? 2017. Le Parlement élit ce PLR au 2e tour. 125 voix (contre 90 à Pierre Maudet, 28 à Isabelle Moret). L’UDC y contribue. 2019. Il est le moins bien réélu des 7 Sages. 145 voix (contre 93 à la Verte Regula Rytz). 2021. Il se joint à l’abandon de l’accord-cadre avec l’Union européenne. Il n’est pas le seul.

 

Mais, en 2022, la guerre de Vladimir Poutine en Ukraine marque un tournant. Le Président Cassis fait face. Ralliement aux sanctions de l’UE contre la Russie. Neutralité suisse redessinée. En même temps, il pilote la candidature de la Suisse au Conseil de Sécurité de l’ONU. Décision le 9 juin. A chaque fois, le PLR Cassis entre en collision avec la ligne UDC de Christoph Blocher. Cela vaut pour ses 6 collègues – UDC Guy Parmelin et Ueli Maurer compris. Bref, le PLR Cassis, en 2023, pourra-t-il compter sur l’appui UDC ?

 

Voyez les scénarios 2023. Le duo PLR formé d’Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter reste menacé. 15,1% des voix en 2019. Le tandem PSS de Simonetta Sommaruga et Alain Berset le serait presque autant. 16,8%. Un siège « pèse » 14,2%. Hors-Exécutif, les Verts historiques et libéraux sont aux aguets. 13,2% et 7,8%. Seuls paraissent protégés la Centriste Viola Amherd, les UDC Maurer et Parmelin. Centre 13,8%. UDC 25,6%. S’ajoute la longueur des mandats. Maurer, Sommaruga et Berset sont les plus anciens. Parmelin, Cassis, Amherd et Keller-Sutter les plus neufs. Décisif ?