Imbattable – l’armée suisse ? L’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine lui donne-t-elle un nouvel élan ? L’augmentation du budget de 5 à 7 milliards de francs avance. Viola Amherd, Conseil fédéral et Conseil national s’y rallient. Le Conseil des Etats pourrait suivre. L’achat de nouveaux avions de combat devrait s’accélérer. 50,1% de oui en 2020. Mais nous sommes là avant la guerre de Poutine. Conflit : 24 février 2022. La tâche de l’initiative du GSSA et de ses alliés contre le F-35 s’annonce donc rude. Double majorité Peuple-Cantons exigée. Attention !
Vrai : l’armée suisse trébuche rarement lors de votes populaires. Les votes « avions de combat » y sont certes serrés. 1993. Succès des F/A-18 (57,2%). 2014. Echec des Gripen (53,4%). 2020. Succès des 6 milliards de francs (50,1%). F-35 pressentis. Cela dit, l’armée, en général, s’en tire bien. Rejet de deux initiatives pour l’abolition de l’armée. 64,4% en 1989 (sauf Genève et Jura). 78,1% en 2001 (tous les Cantons). Refus de l’abolition du service militaire obligatoire. 73,2% en 2013 (tous les Cantons). Et pourtant ! Le Parti socialiste lui mène la vie dure. 1935. Il se rallie à la Défense nationale. 2010. Son congrès vote l’abolition de l’armée. Le groupe parlementaire fédéral, lui, se bat « pour une autre armée ». Tout comme les Verts. Nuance ?
Les coopérations militaires avec l’étranger sont un autre domaine sensible. En 1996, le Partenariat pour la Paix de l’OTAN ne fait pas l’objet d’un vote populaire. Mais, en 2001, l’extension de ces coopérations est âprement débattue. 51,1% de oui. Christoph Blocher contre. ONU 2002. 54,6%. 12 Cantons contre 11. Chaud.