Suisse – plus internationale que jamais ? Voyez l’ONU. La Suisse adhère en 2002. L’Assemblée générale – 20 ans après – l’élit au Conseil de Sécurité. 187 voix sur 190. Prenez l’OTAN. La Suisse participe au Partenariat pour la paix dès 1996. Le principe d’une coopération plus étroite est accepté. Visez l’Union européenne. La Suisse se rallie aux sanctions contre la Russie. Un 6e paquet touche le pétrole. Des banques. Des personnes liées au pouvoir. Des gens impliqués dans des crimes de guerre. On en espère un réchauffement des relations Suisse-Union. Qui parie ?
Coïncidence ? Cette poussée internationaliste se vérifie à un moment où la paix en Europe – voire dans le monde – est la plus fragilisée depuis 1945. L’invasion par la Russie de Poutine de l’Ukraine de Zelensky est plus dangereuse que d’autres. Car elle implique une Russie dotée de l’arme nucléaire et décidée à s’en servir. Pire ! Aucune autorité mondiale ne semble en mesure de l’empêcher. Ni l’ONU. Ni l’OTAN. Encore moins l’Union européenne. Pour ne rien dire de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). A qui comparer ? Au blocus de Berlin 1948 ? A la guerre de Corée 1950-1953 ? A la crise des fusées à Cuba 1962 ? On cherche.
Alors ? Est-ce la défaite d’une Suisse isolationniste selon Christoph Blocher et les blochériens ? Bah ! L’internationalisation de la Suisse remonte haut. 1863. CICR. 1920. OIT et SDN. 1930. Banque des règlements internationaux. 1966. GATT. 1992. FMI et Banque mondiale. 1995. OMC. Pour en citer quelques autres. Mais quoi ! La Suisse peut-elle se passer du monde ?