Question ! La Suisse – face à la guerre russe en Ukraine – affronte-t-elle la crise unie ? On repère peu de fissures entre les 4 Langues et les 26 Cantons. La politique du Conseil fédéral sous la présidence du PLR tessinois Ignazio Cassis semble faire une majorité. Condamnation de l’agression russe. Soutien à l’Ukraine de Volodymyr Zelensky plutôt qu’à la Russie de Vladimir Poutine. Oui aux sanctions de l’Union européenne. Prudence sur les exportations d’armes. S’il y a fissures, elles seraient partisanes. C’est dans l’UDC – courant Christoph Blocher – que l’on perçoit les réserves les plus nettes. Certains y verront des complaisances à l’égard de la Russie de Poutine. Vrai ?
Les guerres étrangères – celles proches de nos frontières – sont un poison pour l’unité de la Suisse. Voyez la 1ère Guerre mondiale 1914-1918. Le Général pro-allemand Ulrich Wille divise Suisse alémanique et Suisse romande. En 1915, il propose de se joindre aux Empires centraux – Allemagne, Autriche-Hongrie. En 1917, le Conseiller fédéral Arthur Hoffmann est mêlé à un projet de paix séparée Russie-Allemagne. Les Alliés s’en émeuvent. Hoffmann est remplacé par Gustave Ador. En 1918, la gestion de la Grève générale par Wille suscite d’autres critiques. La 2e Guerre mondiale 1939-1945 provoquera de vifs débats (rapports Ludwig, Bergier). Mais le Général Henri Guisan, là, fera figure de rassembleur.
Attention ! La guerre russe en Ukraine continue. La Suisse d’Ignazio Cassis organise les 4 et 5 juillet à Lugano une conférence pour la reconstruction (« SonntagsZeitung »). Volodymyr Zelensky viendra-t-il ? Quels chefs d’Etat et de Gouvernement ? Suspense ?