Michelle Bachelet. Suisse de Cassis avertie. Démocraties et dictatures.

Michelle Bachelet. La Haute Commissaire de l’ONU pour les Droits humains – ancienne Présidente du Chili – ne brigue pas un deuxième mandat. Retrait fin août. Cette annonce suit la polémique ayant entouré son voyage contesté au Xinjiang chinois. Plus d’un million d’Ouïghours y sont détenus dans des camps d’internement. La liberté de mouvement de Michelle Bachelet y fut probablement restreinte par le pouvoir chinois. Ailleurs, elle se heurtera à d’autres dossiers difficiles. Guerre russe en Ukraine. Insécurité alimentaire. Droits des femmes. Israël-Palestine. Libye. Yemen. On en oublie. Le Conseil des Droits humains de l’ONU siège à Genève.

 

Avertissement ? Le départ de Michelle Bachelet coïncide avec l’élection de la Suisse au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il confirme l’extrême difficulté pour les organisations internationales à vocation planétaire d’agir. Car ces organisations veulent faire cohabiter des démocraties et des dictatures. Or, sur des questions de fonds, cette cohabitation est parfois impraticable. On ne dialogue pas avec la Chine de Xi Jinping ou avec la Russie de Vladimir Poutine comme on dialogue avec les Etats-Unis de Joe Biden, la Grande-Bretagne de Boris Johnson ou la France d’Emmanuel Macron. Ou avec la Suisse d’Ignazio Cassis. On y parle des langues différentes. Même les meilleurs services de traduction peuvent y être à la peine.

 

Alors ? Est-ce ce qui attend la Suisse au Conseil de Sécurité ? Les années 2023-2024 seront instructives. La mission d’Ignazio Cassis et de l’ambassadrice Pascale Baeriswyl y sera tout sauf confortable. Mais cette planète ne l’est pas non plus.