Maillard et Nordmann. Langues, Genres et Pouvoir. Du bon et du moins bon.

Pierre-Yves Maillard et Roger Nordmann. Deux figures majeures du Parti socialiste suisse restent dans la course pour les élections fédérales 2023. Verdict du PS vaudois. Maillard doit reconquérir l’un des deux sièges du Conseil des Etats. Ce président de l’Union syndicale suisse – ancien Conseiller d’Etat – a des chances. Nordmann obtient une 2e dérogation pour une candidature au Conseil national (où il siège depuis 2004). 157 voix pour une majorité de 150. Lui préside le Groupe socialiste des Chambres fédérales. Têtes.

 

Maillard et Nordmann comptent parmi les Latins les plus influents. Y figurent aussi le Neuchâtelois Damien Cottier (Groupe PLR), les Tessinois Marco Chiesa (Président UDC) et Fabio Regazzi (Président USAM, Centre). D’autres sont Alémaniques. Côté genres, les femmes sont aujourd’hui sous-représentées. Mattea Meyer (co-Présidente PSS). Aline Trede (Groupe des Verts). Tiana Angelina Moser (Groupe des Verts libéraux). Monika Rühl (Direction « Economiesuisse »). A consolider ?

 

C’est probablement au Conseil fédéral que l’équilibre des 4 langues – sur une longue durée – semble la mieux assurée. 119 Sages de 1848 à 2022. Dont 75 Alémaniques. 35 Francophones. 8 Tessinois. 1 Romanche (Felix Calonder 1913-1920). Cette proportion est proche de la répartition des 4 langues. L’équipe 2022 – Cassis, Berset, Maurer, Sommaruga, Parmelin, Amherd, Keller-Sutter – n’en est pas loin. Pour les genres, c’est différent. 9 femmes et 110 hommes depuis 1848 (9 et 28 depuis 1971). Les 4 premiers Généraux de la Suisse moderne ? 2 Romands (Dufour, Guisan). 2 Alémaniques (Herzog, Wille). 4 hommes. Qui dit rattrapage ?