Energie 2017-2022. Deux mondes. La pénurie. Leuthard, Sommaruga, Parmelin.

21 mai 2017. Le Peuple suisse approuve la nouvelle Loi sur l’énergie. 58,2%. Seuls 3,5 Cantons sur 23 refusent (Schwyz, Obwald, Glaris, Argovie). La Conseillère fédérale Doris Leuthard est alors au sommet. Présidente (pour la 2e fois). Environnement, Transports, Energie et Communication. C’est elle qui « porte » la loi. Nous sommes dans le sillage de la catastrophe de Fukushima au Japon (en 2011). Sortie lente de l’énergie nucléaire. Combat pour le Climat déjà. Energies renouvelables. Usage rationnel de l’énergie. Economies d’énergie. Tout y est ?

 

2022 – que reste-t-il de 2017 ? Faut-il refaire la loi ? Car le risque de pénurie d’énergie y est peu présent. En 2017, le temps est plutôt à des énergies à bas prix. En 2022, tout est nouveau. La pénurie – gaz et électricité d’abord – menace. Des prix s’envolent. La guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine aggrave la crise. Bref, la loi est peu conçue pour pareils cas. Pour Simonetta Sommaruga, Guy Parmelin et le Conseil fédéral, presque tout est à faire.

 

Pire ! Des énergies polluantes – pétrole, charbon – pourraient voir leur vie prolongée. L’énergie nucléaire ? Certains veulent la relancer. Car elle serait bonne pour le Climat. Ses déchets moins. Or, les investisseurs – en Suisse – ne s’y risquent plus depuis l’accident de Tchernobyl (en 1986). La loi de 2017 laisse bien les centrales existantes fonctionner tant qu’elles sont techniquement viables. Beznau 1 et 2. Gösgen. Leibstadt. Mühleberg démantelée. Mais cette loi interdit la construction de nouvelles. Qui oserait ?