Adhérer à l’Union européenne démocratique ? Serait-ce le moyen de contenir la Russie et la Chine autoritaires ? Cette idée est celle du sinologue suisse Jean François Billeter (« Le Temps »). Car ni la Chine de Xi Jinping, ni la Russie de Vladimir Poutine ne sont en voie de se démocratiser. Pire ! C’est plutôt le contraire qui s’y passe. On y célèbre de préférence le passé impérial. Billeter : « Les régimes russe et chinois se savent condamnés si la démocratie se développe à leur porte et sert d’exemple ». C’est le sens de l’invasion par la Russie de l’Ukraine (démocratie en devenir). C’est aussi le sens des menaces répétées de la Chine contre Taiwan. Oui ?
Pourquoi pas ? L’Union européenne d’Ursula von der Leyen et Charles Michel est aujourd’hui le plus grand chantier démocratique de la planète. C’est plus une Confédération de 27 Etats qu’un Etat fédéral. Elle a ses fragilités. Ses compétences militaires restent limitées. Là, ce sont l’OTAN et les Etats-Unis qui comptent. Le Royaume-Uni quitte l’Union (Liz Truss en piste). La Hongrie de Viktor Orban a un pied dehors. L’Italie, sous Giorgia Meloni, Matteo Salvini et Silvio Berlusconi, pourrait suivre. Voyons le 25 septembre. Les Etats-Unis sont un autre grand pôle démocratique. Mais le pouvoir de Joe Biden y est toujours défié par l’incontrôlable Donald Trump et ses amis.
Que faire ? Une adhésion de la Suisse à l’Union Européenne, même pour contenir la Russie et la Chine, est-elle hors de portée ? Un renforcement du lien avec l’OTAN est-il envisageable ? Ukraine et Taiwan changent-elles durablement la donne ? Qui y croit ?
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