Ignazio Cassis et la « Communauté politique européenne ». « CPE ». Prague. 44 chefs d’Etat et de Gouvernement. 27 de l’Union européenne plus 17 invités. Dont la Suisse de Cassis. Sur une idée du Français Emmanuel Macron. Pour cette Suisse de Cassis, l’occasion est excellente de sortir du tête-à-tête – éprouvant en ce moment – avec l’Union européenne. Et de voir large. Certes, avec la Hongrie de Viktor Orban ou la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. Mais sans la Russie de Vladimir Poutine et la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko. Russie entre Europe et Asie. Guerre en Ukraine. Sommet anti-Poutine. Peut-être.
Pour la Suisse de Cassis, le bénéfice est à venir. Elle fait déjà partie du Conseil de l’Europe et de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Elle y retrouve en gros les mêmes partenaires. Reste à savoir ce que cette nouvelle CPE peut apporter de plus. Elle paraît peu équipée pour débloquer les relations figées entre la Suisse et l’Union européenne. Plus largement, on la voit mal tenir tête aux humeurs agressives de la Russie poutinienne. Poutine y a ses relais. Les compétences militaires de cette CPE semblent plus modestes encore que celles de l’Union européenne. Seule l’OTAN – dirigée par les Etats-Unis de Joe Biden – en a les outils.
Concrètement ? La « Communauté politique européenne » se présente comme la prolongation de l’OSCE et du Conseil de l’Europe. Sa construction est peu surpranationale. Comme eux, elle est une promesse de bonne entente dans une Europe pas très unie. Ni plus ni moins ? Pour la Suisse de Cassis aussi, c’est beaucoup.
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