Albert Rösti. Le favori des médias à la succession d’Ueli Maurer au Conseil fédéral est candidat. L’ancien Président de l’UDC suisse est épaulé par les sections de Thoune et de l’Oberland bernois. Il est défié par son compatriote bernois Werner Salzmann. Conseiller aux Etats. Ex-Président du Parti cantonal. Proche de l’armée et de l’agriculture. Parent du fondateur Rudolf Minger. D’autres noms circulent encore et toujours (« SonntagsZeitung »). Esther Friedli (SG). Monika Rüegger (OW). Heinz Tännler (ZG). Thomas Aeschi (ZG). Zurich hésite. Beaucoup renoncent. Certains peut-être provisoirement. Election le 7 décembre.
Christoph Blocher ? Le stratège UDC est-il la clé des candidatures ? Son autorité sur le parti reste forte. Si l’UDC est devenue le premier parti de Suisse, c’est grâce à lui. Aucun candidat, aucune candidate, ne prendrait le risque de s’en distancer. Son éviction du Conseil fédéral en 2007 laisse des traces. Eveline Widmer-Schlumpf, la gagnante, sera exclue de l’UDC. Et rejoindra le PBD (Le Centre aujourd’hui). Certes, Albert Rösti – tout comme Werner Salzmann et les autres – ne conteste pas la « ligne Blocher ». Mais ses relations avec le stratège seraient complexes. En 2019, après le recul de l’UDC aux élections, Blocher aurait incité Rösti à lâcher la présidence (reprise par Marco Chiesa). Un signe ?
Vrai : Albert Rösti – sans renier la « ligne Blocher » – est perçu par certains comme une nature conciliante. En cela, ce Bernois serait plus proche du Vaudois Guy Parmelin que du Zurichois Ueli Maurer. Davantage que Werner Salzmann ? L’influence de Blocher sur un tandem UDC Rösti-Parmelin au Conseil fédéral faiblirait-elle ? A suivre ?
.