Eva Herzog contre Elisabeth Baume-Schneider ? Bâle-Ville contre le Jura ? Ce duel pour la succession PSS de Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral est-il délicat pour la Suisse romande ? Voyez les votations fédérales. De tous les Cantons germanophones, Bâle-Ville est le plus proche des votes francophones. L’un des sommets est l’échec en 1992 de l’Espace économique européen. 50,3% de non. Parmi les acceptants, seuls Bâle-Ville et Bâle-Campagne tiennent compagnie à Fribourg, Vaud, Valais, Neuchâtel, Genève et Jura. Cette proximité se retrouve lors de votes touchant l’Europe, la politique étrangère ou les droits sociaux – par exemple. 7 décembre – choix déchirant ?
Pire ! Prenez les 119 premiers Conseillers fédéraux depuis 1848. Le Jura y est totalement absent. Dans sa période bernoise (1848-1978) comme dans sa période indépendante (dès 1979). Mais les deux Bâles – région puissante – ne sont pas gâtés. Trois Sages en tout. PLR Emil Frey (BL, 1890-1897). PLR Ernst Brenner (BS, 1897-1911). PSS Hans Peter Tschudi (BS, 1959-1973). Bizarre ?
Albert Rösti contre Hans-Ueli Vogt ? Berne contre Zurich ? C’est le duel de deux Cantons dominants. Siège UDC. 14 Sages pour l’un – dont la sortante PSS Simonetta Sommaruga. 20 Sages pour l’autre – dont le sortant UDC Ueli Maurer. Une présence quasi permanente. Parfois : deux Sages à la fois. Cela dit, hors Bâle-Ville, Berne et Zurich – lors de votes fédéraux – comptent parmi les alliés à majorité alémanique les plus probables de la Suisse romande. Vrai : dans ce pays à 4 Langues et 26 Cantons, chaque voix compte.
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