Déséquilibré – le Conseil fédéral 2023 ? Curieusement, ce n’est pas la nouvelle répartition des Langues qui dérange vraiment. C’est-à-dire 4 Latins sur 7. Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider, Tessinois Ignazio Cassis, Vaudois Guy Parmelin et Fribourgeois Alain Berset. Contre 3 Alémaniques seulement. Haut-Valaisanne Viola Amherd, Saint-Galloise Karin Keller-Sutter et Bernois Albert Rösti. Car la Suisse latine ne forme pas un bloc. Francophones, Italophones et Romanches affichent des différences – parfois importantes. Voyez l’ouverture sur l’Europe et le monde. La Suisse alémanique, elle, n’est pas très homogène non plus. C’est d’ailleurs un Parlement à majorité alémanique qui élit les 7 Sages. Alors ?
Est-ce l’exclusion des grandes villes ? Zurich, Bâle et Genève – trois moteurs de la prospérité suisse – sont absents du Conseil fédéral. Elisabeth Baume-Schneider et Albert Rösti, les deux nouveaux Sages, viennent des campagnes. D’autres sont issus de petites ou moyennes communes. Guy Parmelin, Ignazio Cassis, Alain Berset. Voire de petites villes. Viola Amherd, Karin Keller-Sutter. Bizarre ?
Ou est-ce la concentration géographique des Sages ? Saint-Gall de Karin Keller-Sutter se retrouve seul à l’Est. Les six autres Cantons « porteurs » de Sages forment désormais un groupe de Cantons contigus entre Ouest et Sud. Jura, Berne, Fribourg, Vaud, Valais, Tessin. Entre les deux – un vide béant. Dont la totalité de la Suisse centrale. Mais pas seulement. Or, la Constitution exige : « Les diverses régions et communautés linguistiques doivent être équitablement représentées au Conseil fédéral ». A bon entendeur ?
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