Suisse 2023. Qui veut réformer le Gouvernement ? Reiner Eichenberger et Patricia Schafer essaient encore (NZZ 4.1.2023). Eux relancent l’élection du Conseil fédéral par le Peuple. Ils y voient le moyen de sauver une « Concordance » en voie d’effritement (selon eux). Ce Conseil fédéral est élu par le Parlement depuis 1848. Aujourd’hui, les 4 grands partis s’y partagent les 7 sièges. Albert Rösti (UDC) et Elisabeth Baume-Schneider (PSS) y rejoignent Alain Berset (PSS, Président), Viola Amherd (Centre, Vice-Présidente), Guy Parmelin (UDC), Ignazio Cassis (PLR) et Karin Keller-Sutter (PLR). Elections – le 22 octobre et après. Tel est le programme.
Pourquoi pas ? Jusqu’à présent, toutes les tentatives de réformer le Gouvernement se brisent. 1900, 1942 et 2013. Trois initiatives pour l’élection par le Peuple sont rejetées. 1996. Une loi proposant une dizaine de Secrétaires d’Etat est repoussée. Aujourd’hui, on en compte cinq. 1998-2010. Une réforme à deux variantes est abandonnée. Renforcement de la Présidence. Ou Gouvernement à 2 niveaux – dont des ministres-délégués. 2022. Le Conseil des Etats refuse un Conseil fédéral à 9 membres (agréé par le Conseil national). Même l’allongement de la Présidence à deux ans est écarté.
Mais voyez le Peuple. Au Référendum obligatoire de 1848 s’ajoutent le Référendum facultatif de 1874 et l’Initiative populaire de 1891. Prenez le Parlement. Dès 1919, le Conseil national est élu selon le mode proportionnel. Au Conseil des Etats, il reste majoritaire dans la plupart des Cantons. Seuls Jura et Neuchâtel passent à la proportionnelle. L’élection populaire s’y généralise. Quand même.
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