Ménage-t-elle la Chine – la Suisse ? La décision du Conseil fédéral de ne pas imposer des tests de dépistage Covid aux personnes venues de l’Empire divise. Car elle contredit l’Union européenne et nos voisins. France, Allemagne, Autriche et Italie. L’UDC et le Centre regrettent. Le PLR approuve. Pour l’Exécutif et l’Office fédéral de la Santé publique, le risque serait faible. Sont recommandés le port du masque et d’autres précautions d’hygiène. Cette décision est prise par le Conseil fédéral recomposé. Elisabeth Baume-Schneider et Albert Rösti y rejoignent Alain Berset (Président), Viola Amherd, Guy Parmelin, Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter. Un signe ?
Coïncidence ? La décision Covid est prise au moment où la Suisse d’Alain Berset entame sa participation de deux ans au Conseil de Sécurité de l’ONU. La Chine de Xi Jinping y est l’un des 5 membres permanents. Or, les relations Suisse-Chine s’étaient rafraîchies. Droits humains, Xinjiang, Hong-Kong, Taiwan. En ne s’alignant pas sur l’UE et ses voisins, la Suisse tient-elle à montrer la solidité de sa neutralité ? Ce signe s’adresse-t-il aussi à la Russie de Vladimir Poutine ? Elle aussi est membre permanent. Incidemment, la Suisse, tout en suivant l’UE sur les sanctions, interdit l’exportation d’armes et de munitions vers l’Ukraine. Grosse nuance ?
Attention ! La Suisse est une démocratie pluraliste. Ses valeurs sont plus proches de celles de la France, de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis que de celles de la Chine ou de la Russie. Cela vaut pour les 14 autres membres du Conseil. L’équidistance, même pour un pays neutre, ne peut pas y être totale. Simple ?
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