Guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine ? Où en est la neutralité suisse d’Alain Berset et Ignazio Cassis ? Un grand flou s’installe-t-il ? Et d’un, cette Suisse se rallie aux sanctions de l’Union européenne d’Ursula von der Leyen. Mais, d’abord, elle reste inflexible sur la livraison d’armes et de munitions. Seule une Commission du Conseil national esquisse une prudente ouverture pour des réexportations par des Etats étrangers. Allemagne, Danemark, Espagne en tête. Par 14 à 11. Il y faudra l’accord des Conseillers aux Etats. Et puis, certains proposent de sortir de leurs hangars d’anciens chars Leopard. Quoi encore ?
Sérieux ? Pendant ce temps, les troupes ukrainiennes de Volodymyr Zelensky peinent à confirmer leur reconquête. Cette timidité suisse ferait-elle l’affaire de l’agresseur Poutine ? Et pourtant ! La Suisse, dès 1996, adhère au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Elle a donc un pied dans l’alliance occidentale bâtie autour des Etats-Unis de Joe Biden. Mieux ! La Suisse propose de resserrer ses liens avec elle. L’OTAN elle-même ne serait pas exempte d’hésitations. Sa décision sur l’envoi de chars lourds de combat fut laborieuse. Abrams américains. Leopard allemands. Challenger britanniques. Moins sûrement Leclerc français. A quand les avions de combat ?
Seuls comptent, face à la Russie agressive de Poutine, les Etats-Unis et l’OTAN. L’Union européenne n’est pas devenue une puissance militaire crédible. Elle ne s’est pas relevée, jusqu’à présent, de l’échec en 1954 de la Communauté européenne de Défense (refus de la France). La neutralité suisse rénovée peut-elle y échapper ?
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