Marco Chiesa. L’UDC, présidée par le Tessinois, se relancera-t-elle aux élections du 22 octobre ? Certes, en 2019, elle est toujours en tête. Avec 25,6% des voix. Contre 16,8% au PSS, 15,1% au PLR, 13,8% au Centre, 13,2% aux Verts historiques, 7,8% aux Verts libéraux. Mais elle recule face à son record de 2015. 29,4%. Depuis 1987, l’UDC – reprise en mains par Christoph Blocher – ne recule que deux fois. En 2011 et 2019. Il n’empêche. L’UDC, longtemps 4e parti de Suisse, devient première. Le décrochage se situe en 1999-2003. Exploit.
Comment l’UDC de Marco Chiesa compte-t-elle gagner ? C’est en reprenant le thème de la lutte contre l’immigration. Les demandes d’asile seraient externalisées en dehors de la Suisse. Ce thème lui porte bonheur. 1992. Non à l’Espace économique européen. 2010. Oui à l’initiative contre les criminels étrangers. 2014. Oui à l’initiative contre l’immigration de masse. Le combat contre l’Union européenne y est associé. Climat et environnement forment un autre front.
L’immigration et l’asile. L’UDC blochérienne en fera l’un de ses thèmes-phares au détriment de petits partis plus ou moins xénophobes. Action nationale et Parti républicain. James Schwarzenbach. Valentin Oehen. Markus Ruf. Parti des Automobilistes (ou Parti de la Liberté). Cette UDC prend aussi des voix au PLR et au Centre (ex-PDC). Du coup, elle conquiert un 2e siège au Conseil fédéral. Aujourd’hui, Guy Parmelin et Albert Rösti. Alain Berset, Elisabeth Baume-Schneider, Ignazio Cassis, Karin Kelle-Sutter et Viola Amherd – 2 PSS, 2 PLR, 1 Centriste – les accompagnent. Election le 13 décembre. Moment fort.
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