Jura-Berne. Deux partis du Jura bernois – PLR et UDC – refusent la médiation de la Conseillère fédérale PSS jurassienne Elisabeth Baume-Schneider dans le transfert de Moutier au Jura. Reproche ? Son militantisme passé. Un désaccord subsiste sur le montant de péréquation dû par Berne au Jura. 29 millions de CHF selon le Jura, 24 selon Berne. Or, au plan fédéral, c’est Justice et Police – repris par la Jurassienne – qui gère le dossier. De précédents titulaires venaient d’autres Cantons. Seule fait exception, entre 2010 et 2018, la Bernoise PSS Simonetta Sommaruga. Cela dit, les Gouvernements bernois et jurassien, eux, acceptent la médiation EBS. Transfert en 2026.
Conflit le plus long ? La scission Berne-Jura de 1979 n’y met pas fin. 1993. Transfert du Laufonnais à Bâle-Campagne. 1994-2017. Assemblée Interjurassienne. 1996. Vellerat. 2021. Vote de Moutier. Le transfert d’autres communes n’est ni prévu ni exclu. En fait, les racines du conflit se situent en 1815. Le Congrès de Vienne attribue l’Ancien-Evêché de Bâle au Canton de Berne. Intégration laborieuse. 1947. Le Parlement bernois refuse le Département des Travaux publics au Francophone Georges Moeckli. L’étincelle. 1968. Commission Max Petitpierre. 1974-1975. Plébiscites. 1978. Vote fédéral. Alors ?
Cette élection d’Elisabeth Baume-Schneider aurait-elle suscité une crispation ? Or, parmi les 15 premiers Conseillers fédéraux bernois (avant et après 1979), on ne voit aucun Francophone. Au Parlement fédéral, la Berne francophone peine à maintenir une présence permanente. A l’Exécutif cantonal, un siège lui est certes réservé. Aujourd’hui, l’UDC Pierre Alain Schnegg. Grisons, Valais et Fribourg – autres plurilingues – feraient mieux. Le match Berne-Jura, lui, continue.
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