Suisse et Taiwan – même combat. Il est essentiel que les démocraties – face aux dictatures – se soutiennent. C’est le message porté sur l’île rebelle par une délégation suisse de 5 Conseillers nationaux. Fabian Molina (PSS ZH). Nicolas Walder (Vert GE). Léonore Porchet (Verte VD). Mustafa Atici (PSS BS). Yves Nidegger (UDC GE). Entre la Chine autoritaire de Xi Jinping et Taiwan démocratique de Tsai Ing-Wen, eux plaident pour le dialogue et une solution pacifique. Moment fort : la rencontre avec la Présidente. Officiellement, la Suisse ne reconnaît que la Chine continentale. Or, cette Chine ne cesse de rappeler sa volonté de reconquérir Taiwan. S’il le faut, par la force. Les relations Suisse-Taiwan, elles, passent par des canaux privés.
Délicat ? La Suisse, en politique internationale, doit presque toujours manœuvrer entre pays démocratiques et autoritaires. 1815. C’est le Congrès de Vienne qui parraine la neutralité suisse. Dont une démocratie en construction (Grande-Bretagne) et trois pays autoritaires (Russie, Prusse, Autriche). Guerre 1939-1945. La Suisse est d’abord encerclée par deux dictatures (Allemagne, Italie). Ses principaux vainqueurs en Europe sont deux démocraties (USA, Grande-Bretagne) et une dictature (URSS). Conseil de Sécurité ONU 2023. Ses 5 membres permanents comptent 3 démocraties (USA, Grande-Bretagne, France) et 2 autocraties (Russie, Chine). Continuité ?
Suisse et Taiwan sont aussi des démocraties de petite taille. Il leur faut des relais puissants. Cela vaut pour l’invasion de l’Ukraine de Zelensky (démocratie perfectible) par la Russie de Poutine (autoritaire). Cela dit, ces 5 Conseillers nationaux ont du cran.
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