Dick Marty ? Un libéral-radical comme on n’en fait plus ? Son itinéraire est unique (« Le Temps », TSR, Editions Favre). Né en 1945. PLR tessinois. Procureur général. Conseiller d’Etat. Conseiller aux Etats. Enquêtes pour l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Prisons de la CIA en Europe. Trafic d’organes entre Serbie et Kosovo. Menacé de mort. Protection policière. Du lourd.
Son passage au Conseil des Etats, entre 1995 et 2011, laisse une trace. Dick Marty est perçu comme l’un des derniers représentants de l’aile gauche du Parti fondateur de la Suisse moderne. 1848. Les libéraux-radicaux occupent les 7 sièges du premier Conseil fédéral. Gouvernement « de gauche » ? Urs Altermatt, lui, différencie (« Bundesratslexikon »). Jonas Furrer (Centre, Libéral). Ulrich Ochsenbein (Radical, puis Centre). Henri Druey (Radical). Josef Munzinger (Centre, Libéral). Stefano Franscini (Centre, Libéral). Friedrich Frey-Herosé (Centre). Wilhelm Matthias Näff (Centre). Nuances ? Puis, le PLR se déplace au Centre-Droit. En trois étapes. 1894 : Parti radical. 1913 : Parti libéral. 2009 : fusion PLR. Dick Marty, alors, siège au Conseil des Etats.
Cela dit, ce déplacement du PLR au Centre-Droit n’est pas total. Plusieurs PLR contribuent à la construction d’une Suisse plus sociale. 1947. AVS. Conseiller fédéral Walther Stampfli. 1976-1982. Assurance-chômage. Ernst Brugger, Fritz Honegger. 2004. Congé-maternité. Pierre Triponez. D’autres figures tentent de donner aux libéraux et radicaux une touche écologique. Jean-François Aubert. Gilles Petitpierre. Petra Gössi. Par exemple. Pas mort – l’héritage ?
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