Armes suisses pour l’Ukraine – fissures partout? A la seconde, le « non » domine. Même des réexportations de munitions d’origine suisse ne trouvent pas de majorités. Ni au Conseil fédéral. Ni au Parlement. Des propositions d’assouplissement échouent tant au Conseil des Etats qu’au Conseil national. Scores: 23/18, 117/78. Alain Berset, Président PSS de la Confédération, en confirme le ferme maintien (« NZZ am Sonntag »).
Mais, unanimité, il n’y a pas. Viola Amherd, ministre centriste de la Défense, prend ses distances devant la Société suisse des Officiers. Dans le Collège des 7, est-elle la seule? Cela dit, face au Parlement, elle ne confirmera pas. Collégialité. Au Législatif, la plupart des Groupes volent en éclats. Cédric Wermuth, co-président du PSS d’Alain Berset, se montre irrité (« NZZ »). Tant le Président du Centre Gerhard Pfister que son collègue du PLR Thierry Burkart expriment des désirs d’ouverture. Mais, jusqu’à présent, sans percée décisive.
Que risquerait la Suisse? D’être entraînée dans une vraie guerre? Mais est-elle la plus exposée? D’autres, comme la Finlande, les Pays Baltes ou la Pologne, ne le sont-ils pas bien davantage? La Suisse, elle, est moins proche du front. En plus, elle est en partie entourée par l’Union européenne et l’OTAN. Et puis, il y a le fond. En refusant à l’Ukraine des réexportations militaires, tout en se ralliant à des sanctions à l’efficacité variable, ne fait-elle pas le jeu de l’agresseur Vladimir Poutine? Ou non?