Marco Chiesa. Le premier Président latin de l’UDC suisse – en poste depuis 2020 – marque des points. Plusieurs élections cantonales récentes se soldent par des succès. Voyez ce 2 avril à Genève, à Lucerne et dans son Tessin natal. Des projections et sondages promettent à l’UDC une consolidation de sa position de tête pour les élections fédérales du 22 octobre. Sa progression est quasi-continue depuis 1987 (alors à 11%). De 4e parti suisse, l’UDC devient première en 1999-2003. Ses seuls coups d’arrêt se situent en 2011 (26,6%) et 2019 (25,6%). A haut niveau.
Vrai: le stratège Christoph Blocher est le vrai moteur de l’ascension de l’UDC. Cela dit, le rôle des Présidents nominaux n’est pas négligeable. Hans Uhlmann 1988-1996. Ueli Maurer 1996-2008. Voyez Toni Brunner 2008-2016. Sous son règne, l’UDC subit certes le recul de 2011. Mais elle affiche aussi le sommet de 2015 (29,4%). Le Vaudois Guy Parmelin rejoint le Zurichois Ueli Maurer au Conseil fédéral. Suit Albert Rösti en 2016-2020. Recul en 2019. Ce qui n’empêche pas le Parlement, le 7 décembre 2022, d’élire le Bernois au Gouvernement. Au premier tour. Rösti, Parmelin, Chiesa, équipe gagnante? Le 22 octobre en dira plus.
L’UDC est le plus alémanique des grands partis suisses. Née PAB-PAI sous Rudolf Minger en 1917-1918, sa latinisation est tardive. Vaud et Fribourg sont ses premières sections romandes. Celles de Vaiais, Neuchâtel et Genève datent de l’épopée blochérienne. Marco Chiesa – nouveau chapitre.