OTAN – 31 pays. La Finlande adhère à la grande alliance militaire dirigée par les Etats-Unis. La Suède voisine – si le Hongrois Orban et le Turc Erdogan y consentent – pourrait suivre. OTAN à 32. Du coup, la compatibilité de l’OTAN avec l’Union européenne des 27 augmente. Finlande et Suède y adhèrent en 1995 déjà. Leurs neutralités changent. S’effacent peut-être. L’agression de l’Ukraine de Volodymyr Zelensky par la Russie de Vladimir Poutine du 24 février 2022 en est la cause directe. Cet enchaînement était-il prévu? Car si Poutine s’attaque à l’Ukraine, c’est pour l’empêcher de rejoindre l’OTAN. Donc, l’Occident. Bizarrement, l’adhésion à l’Union européenne intéresse moins Poutine. Seule compte pour lui l’OTAN. Or, l’OTAN, en accueillant la Finlande et probablement la Suède, s’agrandit à ses frontières. Mauvais calcul?
Quels effets sur la Suisse? Sa neutralité est ébranlée – mais résiste. Au moins en partie. Certes, elle se rallie aux sanctions de l’Union européenne contre la Russie, mais les appliquerait avec une grande modération. Certes encore, elle souhaite resserrer ses liens avec l’OTAN, mais sans y adhérer. Mieux! Elle continue de s’opposer énergiquement à des réexportations d’armes et de munitions vers l’Ukraine. Le jeu de Poutine?
Voyez une carte. La Suisse est presque totalement enclavée dans l’Union européenne et l’OTAN. Elle est protégée par elles. La situation de la Suisse est donc très différente de celles de la Suède et, surtout, de la Finlande. Les effets de la guerre russe en Ukraine sur la Suisse sont amortis. Jusqu’à quand?