Voyez le Vaudois Jean Daniel Abraham Davel. Major Davel. 1670-1723. C’est l’un des précurseurs de la Suisse moderne. En 1723, il tente avec un groupe de fidèles de libérer le Pays de Vaud de la domination bernoise. Trahi. Condamné. Décapité. Plus tard, des admirateurs comme Frédéric-César de La Harpe et Juste Olivier le réhabiliteront. L’année 2023 le célèbre (« Le Temps »). Prenez le Grison Jürg Jenatsch. 1596-1639. Pasteur converti au catholicisme. Soldat de la Guerre de Trente Ans passé de Richelieu aux Espagnols. Peut-être assassin. Assassiné lui-même. Inspirateur de Conrad Ferdinand Meyer et Daniel Schmid. Suivez le Zurichois Hans Waldmann. 1435-1489. Héros de la Bataille de Morat (1476). Bourgmestre contesté de la Ville de Zurich. Peut-être assassin lui aussi. Décapité par les siens. Redécouvert par la Télévision suisse. Tous trois laissent des traces.
Attention! Nous sommes là dans la Suisse d’avant 1848. La Confédération d’Etats n’est pas encore devenue Etat fédéral. Les Cantons y forment une alliance fragile. Conflits. Guerres religieuses de Kappel (1529, 1531) et Villmergen (1656, 1712). Guerre des Paysans (1653). De cette Suisse d’avant, Nicolas de Flüe est un acteur majeur. Obwaldien. 1417-1487. Militaire. Juge. Ascète. Médiateur. Sa mort est naturelle.
La Guerre du « Sonderbund » de 1847 et la création de l’Etat fédéral de 1848 marquent un tournant. Il y aura d’autres moments « durs ». Grève Générale de 1918. Fusillade de Genève en 1932. Fusillade de Zoug en 2001. Par exemple. Mais de nouveaux Waldmann, Jenatsch ou Davel? Hum?