UBS – Credit Suisse. Un Parlement à 200 + 46 personnes. Ses mérites. Ses limites.

Oui, la session extraordinaire du Conseil national et du Conseil des Etats sur le rachat UBS – Credit Suisse valait le coup. Même consultatifs, les avis des 246 élus – 200 + 46 – devaient être écoutés. Peut-être serviront-ils aux révisions futures de la législation sur les banques. A commencer par les banques « trop grandes pour faire faillite ». Ou même, pour parler comme Sergio Ermotti, les banques « trop petites pour survivre ». A la seconde, on voit encore mal dans quel sens ces futures révisions pourraient faire des majorités. Car les avis des 246 partent dans toutes les directions. Augmentation des fonds propres? Limitation des bonus? Division des banques « trop grandes » en pièces détachées? Nationalisation? Mise en faillite? Et on en passe.

La réalité? C’est que la méthode du rachat de Credit Suisse par UBS pourrait être la moins pire de toutes. Compte tenu de la perte de confiance rapide subie par Credit Suisse sur les marchés, il fallait faire vite. Et, si possible, dans une relative discrétion. C’est le choix des principaux acteurs. Conseil fédéral. Banque nationale suisse. FINMA. Les directions des deux Banques. La Délégation des Finances du Parlement. C’est-à-dire un petit nombre de personnes. Confier cette tâche aux 246 élus du Parlement – 200 + 46 – aurait été aventureux. Du coup, réduire le Parlement à un rôle consultatif devenait naturel.

Conséquence? La méthode du rachat « en petit comité » semble la bonne. Le Conseil fédéral et sa Ministre des Finances Karin Keller-Sutter peuvent en sortir gagnants. A voir?