Volodymyr Zelensky face au Parlement fédéral. 10 minutes. Probablement le 15 juin. Une première par vidéo. 28 hôtes y ont eu droit – sans vidéo – depuis 1848 (Tamedia, NZZ, 3.6.2023). Les bureaux des deux Chambres en tombent d’accord. A droite, l’UDC, invoquant la neutralité, s’y oppose. A gauche, les Verts historiques se montrent plus réservés que les socialistes. PLR, Centre et Verts libéraux devraient se rallier.
Question! Le Parlement suisse, en invitant le Président ukrainien. viole-t-il le principe de neutralité dans la guerre d’Ukraine? Attention ! L’Ukraine de Volodymyr Zelensky est l’agressée, la Russie de Vladimir Poutine est l’agresseur. Refuser Zelensky serait prendre le parti de Poutine.
Et puis, les premiers gestes de la Suisse officielle peuvent être ambigus. La reprise de sanctions de l’Union européenne favorise certes l’Ukraine. Mais la prudence de leur application, prudence parfois explicable, devrait plaire à Poutine. Le refus de réexporter des armes et des munitions tout autant. La neutralité et la Loi sur le matériel de guerre y font obstacle. Cela dit, plusieurs élus tentent de le contourner. La revente aux Allemands de chars Léopard est une idée. D’autres gestes suivront peut-être. Finesse exigée.