Pacifisme – mort? L’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine, dès le 24 février 2022, claque comme un avertissement. L’organisation par l’OTAN de grands exercices aériens en est un autre. Air Defender 23. 250 aéronefs. 25 des 31 pays-membres. Plus de 10.000 participants. Jusqu’au 23 juin. Adhésion de la Finlande. Candidature de la Suède. Le redémarrage à la hausse des arsenaux nucléaires – selon le SIPRI de Stockholm – en serait un troisième. Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord, Russie d’abord. 9 puissances nucléaires sont reconnues. Dont aussi les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, Israël. Iran en observation.
En Suisse? 1982. Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA) est fondé. 1989 et 2001. Ses initiatives pour l’abolition de l’armée sont rejetées. 1993 et 2020. Le Peuple accepte de nouveaux avions de combat. 2014. Il refuse les Gripen. C’est à ce jour le plus grand succès du GSSA.
1968. La Suisse officielle, elle, adhère au Traité de non-prolifération des armes nucléaire. 1988. Elle confirme sa renonciation à l’arme nucléaire. 1996. Elle rejoint le Partenariat pour la paix de l’OTAN – et souhaite s’en rapprocher encore. 2017. Le Conseil fédéral hésite à adhérer au Traité d’interdiction des armes nucléaires. Le Parlement, lui, voudrait. L’invasion russe de l’Ukraine clôt-elle le débat? Pacifisme difficile?