Suisse-Chine. Le dialogue sur les droits humains est relancé (NZZ, Tamedia). 1991. Le dialogue est inauguré. Le Conseiller fédéral socialiste René Felber pilote alors les Affaires étrangères. Suivent Flavio Cotti (PDC), Joseph Deiss (PDC), Micheline Calmy-Rey (PSS), Didier Burkhalter (PLR), Ignazio Cassis (PLR). 2018-2019. Suspension. La répression en Chine de la minorité ouïghour en est l’un des motifs. Puis, la pandémie s’y mêle. 2021. Le Conseil fédéral publie une Stratégie critique à l’égard des droits humains en Chine. 2023. Reprise. Les Affaires étrangères suisses tentent d’y associer cinq organisations non-gouvernementales de défense des droits humains. Mais les diplomates chinois ne souhaitent pas les écouter. Le dialogue reste donc au niveau des Gouvernements.
Qu’en espérer? La Chine de Xi Jinping reste autoritaire. Les répressions y seraient même à la hausse. Ouïghours, mais aussi Hong-Kong, Tibet, menaces répétées sur la démocratie à Taiwan. Cela dit, selon les deux parties, mieux vaudrait un dialogue que pas de dialogue du tout. La Délégation suisse – conduite par Christine Löw – mènera la Délégation chinoise à Delémont. Création du Canton du Jura. Protection des minorités. S’y ajoute l’intérêt économique. La rénovation de l’Accord de libre-échange de 2013 serait dans l’air.
Mission impossible? Les régimes autoritaires sont à la hausse – dans le monde également. Chine de Xi Jinping. Mais aussi Russie de Vladimir Poutine. Iran des Mollahs. Arabie saoudite du Prince-Héritier. Pour citer quelques-uns des plus puissants. Depuis 1945, la démocratie, l’Etat de droit et les droits humains progressent mal. Souvent, ils reculent. Mais quoi! Peut-on lâcher pareil combat?