Argent en politique. L’UDC de Marco Chiesa et Christoph Blocher annonce 4,5 millions de francs pour les élections fédérales du 22 octobre. Loin devant les autres. PLR de Thierry Burkart 2,5 millions. Centre de Gerhard Pfister 2 millions. Verts historiques de Balthasar Glättli 1,6 million (dont 1 million d’une héritière de la société Sika). PSS de Mattea Meyer et Cédric Wermuth 1,5 million. Verts libéraux de Jürg Grossen 1 million. Chiffres provisoires (Tamedia). S’ajoutent les montants des partis cantonaux et des candidats. Contrôle fédéral des finances. Poursuites pénales « au cas où ».
C’est une première. Pendant longtemps, la Suisse est très restrictive en matière de transparence du financement de la vie politique. Le Conseil de l’Europe et son GRECO font pression – en vain. Plusieurs Cantons prennent les devants. Dont Tessin, Genève, Neuchâtel, Schwyz, Fribourg. Plusieurs partis lancent une initiative. PSS, Verts, PBD, Parti Pirate. 2021. Le Parlement insère un contreprojet indirect dans la Loi sur les droits politiques. Tournant.
Suffisant? Le fossé séparant l’UDC des cinq autres partis est frappant. Manifestement, l’UDC peut compter durablement sur de généreux donateurs. Le stratège Christoph Blocher et sa famille, entrepreneurs à succès, sont évoqués. D’autres noms aussi. Cette générosité paie. L’UDC, de 4e parti du pays, devient le premier. Décrochage en 1999-2003. Le talent politique de Blocher y est probablement pour beaucoup. Et l’argent? A creuser?