1953-2023. La contribution suisse au respect de l’armistice en Corée célèbre ses 70 ans. C’est l’une des plus anciennes présences militaires helvétiques à l’étranger. Seule la Garde pontificale remonterait plus haut. Elle se manifeste dans une Commission de supervision neutre. Des officiers de l’armée suisse s’y succèdent. Au début, quatre pays y participaient. Suisse, Suède, Pologne, Tchécoslovaquie. Restent la Suisse et la Suède. On continue.
La Guerre de Corée – entre 1950 et 1953 – marque le début de la « Guerre Froide ». Elle est suspendue sans traité de paix. En 2003, la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey franchira hardiment sa ligne de démarcation. Aujourd’hui, la Corée du Nord de Kim Jong-Un y a pour alliée la Chine de Xi Jinping. Quant à la Corée du Sud de Yoon Suk-Youl, elle s’appuie sur le Commandement des Nations Unies en Corée – sous les Etats-Unis de Joe Biden. Cette région est la plus nucléarisée du monde. 1945. Les Etats-Unis larguent deux bombes sur Hiroshima et Nagasaki. Fin de la guerre. Puis, toutes les puissances qui comptent dans les environs se dotent de l’arme. Enfin, presque toutes. URSS/Russie en 1949. Chine en 1964. Inde en 1974. Pakistan en 1998. Corée du Nord en 2009. Qui d’autre?
Bref, la Suisse, 70 ans après, reste associée à l’une des régions les plus dangereuses. Elle montre qu’elle peut toujours servir la paix. Mais la Corée est de l’autre côté de l’Eurasie. Or, c’est dans l’Ukraine européenne bien plus proche que l’agresseur russe Vladimir Poutine expédie son armée. Poutine qui n’écoute que lui. Même pas la Suisse de Viola Amherd ou Ignazio Cassis. Qui saurait peut-être y faire.