Balthasar Glättli et Jürg Grossen. Verts historiques et libéraux. Frères ennemis.

Balthasar Glättli et Jürg Grossen. L’un préside les Verts historiques, l’autre les Verts libéraux. 13,2% et 7,8% des voix en 2019. Leurs scores additionnés leur ouvriraient le Conseil fédéral. Un siège y « pèse » 14,2% des voix. Mais leur réunification n’est pas en vue. 1971. Le mouvement vert naît à Neuchâtel par une bataille d’autoroute. 1979. Le Vaudois Daniel Brélaz est élu au Conseil national. 1983. Les Verts suisses sont fondés. Ils penchent à gauche. 2004-2007. Les Verts libéraux font sécession. Eux sont plutôt centristes. Selon les sondages et projections, les élections fédérales 2023 se présentent de manière diverse. Repli pour les Verts historiques. Progrès pour les Verts libéraux. 22 octobre. Le Peuple élit le Parlement. 13 décembre. Ce Parlement élit le Conseil fédéral. On verra bien.

Pourtant! Les occasions existent. Deux des quatre partis au pouvoir seraient surreprésentés. Libéraux-radicaux et socialistes ont deux sièges chacun à l’Exécutif. Mais les Verts historiques et libéraux peinent à les déloger. Voyez l’ordre d’arrivée de 2019. UDC 25,6%. PSS 16,8%. PLR 15,1%. Centre 13,8%. Verts historiques 13,2%. Verts libéraux 7,8%. Rien ne garantit un rattrapage. Bref, la composition actuelle de l’Exécutif pourrait survivre. 2 UDC (Parmelin, Rösti). 2 PSS (Berset en partance, Baume-Schneider). 2 PLR (Cassis, Keller-Sutter). Une centriste (Amherd). Qui ose parier?

Ailleurs? Elisabeth Baume-Schneider, Conseillère fédérale du Jura, appelle les militants à rendre la pierre d’Unspunnen aux Bernois. Alain Berset, Sage sur le départ, rappelle la position suisse sur la guerre russe en Ukraine. Gilles Marchand, directeur de la radio-télévision SSR, combat la nouvelle initiative pour une réduction de la redevance. « Une attaque contre la Suisse ».