Viola Amherd. La Conseillère fédérale centriste et cheffe de la Défense – très populaire – entre-t-elle dans une période plus agitée? Une Commission du Parlement lui demande des comptes. Démission de la directrice de RUAG Brigitte Beck. Tentative infructueuse de RUAG de revendre des chars Leopard à la société allemande Rheinmetall. Enquête lancée. Attitude face à l’interdiction d’exporter des armes vers l’Ukraine. Retards de livraison des avions de combat américains F-35.
Visez le 13 décembre. La Valaisanne Viola Amherd, face au Parlement, est candidate deux fois. Comme membre du Conseil fédéral et comme Présidente 2024 de la Confédération. En principe, elle ne risque rien. Elue en 2018, elle réalise d’excellents scores lors d’élections et réélections. En décembre 2022, elle récolte 207 voix pour la Vice-Présidence 2023 (contre 140 au Président Berset). Sondages favorables. A la rubrique « sympathie » plus encore qu’à la rubrique « influence ».
Au Conseil fédéral, Viola Amherd est la seule centriste. Elle y gouverne avec les UDC Guy Parmelin et Albert Rösti, les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter, les PSS Alain Berset et Elisabeth Baume-Schneider. Avec les PLR Cassis et Keller-Sutter, elle se situe au milieu de l’Exécutif. A eux trois, ils se partagent le rôle d’arbitres. En tout cas sur le papier. C’est dire son rôle stratégique.