22 octobre – élections fédérales. Les scores du Conseil des Etats des 46 pourraient contraster avec ceux du Conseil national des 200 (« Bund », « Tages-Anzeiger »). Les libéraux-radicaux, avec 3 sièges de plus, en seraient les seuls gagnants. Ils deviendraient même le plus grand parti de la Chambre des Cantons. L’UDC, le PSS et les Verts historiques, en lâchant un siège chacun, en seraient les perdants. Le Centre, lui, se maintiendrait. Enfin, les Verts libéraux en resteraient absents. Du coup, les 46 élus du Conseil des Etats se répartiraient ainsi. PLR 15 (+3). Le Centre 14 (sans changement). UDC 6 (-1). PSS 6 (-1). Verts historiques 4 (-1). Divers 1 (sans changement).
Presque tout, dans le Conseil des Etats des 46, est spécial. PLR et Le Centre – l’un au centre-droit, l’autre au milieu – y écrasent la concurrence. Ironiquement, ce sont les héritiers des plus anciens partis de Suisse. Suivent l’UDC (droite), le PSS et les Verts historiques (gauches). Pour ne rien écrire des Verts libéraux absents (milieu). L’élection y est majoritaire dans la plupart des Cantons. Seuls Jura et Neuchâtel y pratiquent l’élection proportionnelle. Chaque Canton, quelle que soit sa taille, y a 2 sièges (un seul pour les anciens « demi-Cantons »).
Ce classement du Conseil des Etats des 46 contraste aussi avec celui des voix. En 2019, c’est l’UDC qui mène (25,6%). Suivent le PSS (16,8%), le PLR (15,1%), Le Centre (13,8%), les Verts historiques (13,2%), les Verts libéraux (7,8%). Même les pronostics et projections pour le 22 octobre diffèrent. UDC, PSS, Centre et Verts libéraux y gagneraient. PLR et Verts historiques y perdraient. Enfin, le Conseil national des 200, lui, est élu à la proportionnelle depuis 1919. Troublantes – ces différences?