Inflation en Suisse. 2,8% en 2022. 1,6% en août 2023. Le combat pour le pouvoir d’achat est engagé. La Surveillance des prix de Stefan Meierhans est la plus proche du front. Cette surveillance surgit en 1972. Elle sera parfois contestée – à droite. L’acceptation d’une initiative populaire en consolide l’assise en 1982. A ce jour, sept Surveillants des prix se succèdent. Deux des sept deviendront Conseillers fédéraux. Leo Schürmann. Leon Schlumpf (Conseiller fédéral 1979-1987). Odilo Guntern. Joseph Deiss (Conseiller fédéral 1999-2006). Werner Marti. Rudolf Strahm. Stefan Meierhans dès 2008. En comparaison internationale, la Surveillance suisse des prix s’en tire plutôt bien. Mais la hausse des prix tend à grignoter, voire à annuler, les hausses de revenus. Pouvoir d’achat sous pression.
Ce combat commence en 1962 par la Loi sur les Cartels. Hans Schaffner, Conseiller fédéral 1961-1969, est au pouvoir. Leo Schürmann, premier président de la Commission des Cartels, est un pionnier. On le retrouve lors du lancement de la Surveillance des prix. Schürmann – figure aux multiples talents. Aujourd’hui, Laura Melusine Baudenbacher préside la Commission – rebaptisée Commission de la Concurrence. L’une de ses missions est de lutter contre « l’îlot de cherté » suisse. Là, c’est le niveau trop élevé des prix en lui-même qui est en cible. L’inflation l’aggrave. Deux combats s’entrecroisent. Enfin, Surveillant des prix et organisations de consommateurs se concertent. Branle-bas.