1848-2023. L’étincelle. La Suisse en réforme permanente. Le cas Ochsenbein.

12 septembre. La Constitution fédérale de 1848 est une étincelle. Un point de départ. Certes, 1848 apporte beaucoup. La démocratie moderne. Le Conseil fédéral collégial à 7 têtes. Le Conseil national et le Conseil des Etats. Le fédéralisme. Le référendum obligatoire. La séparation des pouvoirs. L’indépendance de la Justice. Le marché commun helvétique.

Mieux! La Suisse entre en réforme permanente. 1866. Les juifs obtiennent le droit d’établissement. 1874. Constitution révisée. Référendum facultatif lancé. 1891. Initiative populaire. Fête nationale du 1er Août. Le catholique-conservateur Josef Zemp rejoint un Conseil fédéral jusqu’alors libéral-radical. Début de « Concordance ». 1902. Palais du Parlement. 1920. Société des Nations. 1947. AVS. 1959. Conseil fédéral « proportionnel ». 1971. Suffrage féminin fédéral. 1999. « Mise à jour » de la Constitution. 2002. Adhésion à l’ONU. 2023. La façade du Parlement s’orne d’une oeuvre des artistes Renée Levi et Marcel Schmid dédiée à la Neuchâteloise Tilo Frey, aux minorités et aux femmes.

Faut-il réhabiliter Ulrich Ochsenbein? Ce Bernois est un personnage-clé de la crise du « Sonderbund ». Un « dur ». 1845. Il pilote la 2e expédition de corps francs contre Lucerne – coeur du « Sonderbund ». 1847. La Diète lui préfère le Genevois Guillaume-Henri Dufour pour diriger l’armée fédérale. 1848. Lors de la rédaction de la Constitution, sa voix compte. Fait partie du premier Conseil fédéral. Il a des ennemis. Dans l’opposition catholique-conservatrice. Dans son Canton de Berne aussi. 1854. Ochsenbein est le premier Conseiller fédéral non réélu. Plus tard, il fera une carrière militaire en France. Rolf Holenstein, lui, en parle plutôt en bien (NZZ, Echtzeitverlag). A méditer.