Anti-burqa. Initiative dure – loi douce. Le Parlement impose sa marque.

Initiative anti-burqa. Le Conseil national – après le Conseil des Etats – vote une loi d’application douce. 151 à 29. A l’interdiction de se dissimuler le visage dans l’espace public, les exceptions seront nombreuses (rtsinfo). Lieux de culte. Locaux consulaires. Avions. Pistes de ski. Masques sanitaires. Manifestations. Certaines personnes voudront se protéger face à des représailles. Femmes battues. Abus sexuels. D’autres à droite voulaient sévir contre casseurs et hooligans. Amende jusqu’à 1000 francs. Amende d’ordre de 200 francs pour délits mineurs. Elisabeth Baume-Schneider au pupitre.

2021. Peuple et Cantons approuvent l’initiative fédérale anti-burqa. 51,2%. 18 Cantons sur 23. S’opposent: Zurich, Berne, Bâle-Ville et Appenzell RE, Grisons, Genève. Prendront les devants Tessin et Saint-Gall. Aucune plainte à Saint-Gall. En 2009 déjà, Peuple et Cantons acceptent l’initiative anti-minarets. 57,5%. 19,5 Cantons sur 23. S’opposent: Bâle-Ville, Vaud, Neuchâtel, Genève. A chaque fois, on trouve des gens proches de l’UDC. Walter Wobmann, Comité d’Egerkingen. Peuple et Cantons votent ces deux initiatives contre l’avis du Gouvernement et du Parlement.

Minarets et burqa. Ainsi, la Constitution suisse contient à nouveau des « articles d’exception » de nature religieuse. Cette fois, ils visent un islam « dur ». A contre-courant? En 1866, le droit d’établissement des juifs est accepté. En 1973 et 2001, les articles hérités du « Sonderbund » et du « Kulturkampf » – jésuites, couvents, évêchés – sont abolis. Il reste bien l’initiative de 1893 interdisant l’abattage du bétail selon les rites juif et musulman. Protection des animaux d’abord. Politique et religion – couple difficile?