Berne-Canton. Romands et Alémaniques. Combat. Fribourg. Valais. Grisons.

Canton de Berne – élections du 22 octobre. C’est là – parmi les 4 Cantons multilingues – où le combat est le plus rude (« Bund »). La minorité de langue française se bat pour son maintien dans la délégation bernoise aux Chambres fédérales. Aujourd’hui, seul l’UDC Manfred Bühler siège au Conseil national. Il doit sa place à l’élection en 2022 d’Albert Rösti au Conseil fédéral. Or, la minorité francophone réunit 10,1% de la population. Arithmétiquement, elle aurait droit à 2 des 24 sièges bernois. La Chambre du peuple est élue à la proportionnelle depuis 1919. Alors?

1979. Scission Berne/Jura. La minorité romande occupe 6 des 29 sièges bernois d’alors. Puis, elle diminue. 2011. Elle est éliminée. 2015. Retrouve un siège. Manfred Bühler déjà. 2019. Le reperd. Plusieurs motifs pourraient se combiner. Le plus faible participation électorale à Bienne et dans le Jura bernois. La division de la région en partis rivaux. Au Conseil des Etats, les deux sièges bernois sont alémaniques. Mais, au Gouvernement cantonal, la Constitution réserve aux Romands l’un des 7 Sièges. UDC Pierre Alain Schnegg.

Les minorités dans les autres Cantons plurilingues font-elles mieux? Fribourg et Valais – bilingues français-allemand. Grisons – trilingues allemand-romanche-italien. Leurs délégations au Parlement  fédéral sont en général linguistiquement bigarrées. Leurs Conseillers fédéraux? Sur 4 Grisons, l’unique Romanche Felix Calonder. Sur 4 Valaisans, les Germanophones Josef Escher et Viola Amherd. Sur 4 Fribourgeois, le bilingue parfait Joseph Deiss. Mais, sur 15 Sages bernois, tous sont Alémaniques. Coïncidence?