Gerhard Andrey. Le groupe parlementaire des Verts historiques lance officiellement le Fribourgeois à l’assaut du Conseil fédéral. Est visé l’un des deux sièges PLR. Le Tessinois Ignazio Cassis ou la Saint-Galloise Karin Keller-Sutter. Selon eux, le PLR y est surreprésenté. Avec 14,3% des voix, il aurait arithmétiquement droit à un seul siège. Tout comme Le Centre, Viola Amherd et leurs 14,1%. En revanche, les Verts historiques laissent tranquilles les deux autres partis au pouvoir. L’UDC, Guy Parmelin, Albert Rösti et leurs 27,9%. Le PSS, Alain Berset (en partance), Elisabeth Baume-Schneider et leurs 18,3%. 13 décembre. Le nouveau Parlement élit le Conseil fédéral.
Les Verts historiques, eux, en sont à 9,8%. Leurs cousins séparés des Verts libéraux à 7,6%. Une réunification n’est pas en vue. Or, additionnés, les cousins séparés feraient 17,4%. Arithmétiquement toujours, ils auraient droit à un siège au Gouvernement. Un siège au moins. Alors? Un Gerhard Andrey pourrait-il être le candidat de consensus des Verts historiques et libéraux réconciliés? Chef d’entreprise dans l’informatique, n’en a-t-il pas le profil? En même temps, ne donne-t-il pas toutes les garanties d’un engagement ferme en faveur du climat et de l’environnement? Qui rêve?
Reste le choix du moment. L’éviction d’un Sage en fonction est permis, mais rare. Depuis 1848, le Parlement s’y risque 4 fois – pour 121 Sages. Ces évictions ne laissent pas forcément de bons souvenirs. Ulrich Ochsenbein en 1854. Jean-Jacques Challet-Venel en 1872. Ruth Metzler en 2003. Christoph Blocher en 2007. Il n’empêche. La candidature Gerhard Andrey a de l’idée.