Emmanuel Macron. La visite d’Etat de deux jours en Suisse du Président de la France est un succès. Ces visites d’Etat – entre une France encore très centralisée et une Confédération aux 4 Langues – ne vont pas toujours de soi. Pendant de longues périodes, il y en a peu. Ou pas du tout.
Voyez plutôt. 1910. La France est en 3e République. Armand Fallières, « Gauche Républicaine », est accueilli par le Président PLR neuchâtelois Robert Comtesse. Puis, 73 ans s’écoulent. Aucun Président de la 4e République. Les trois premiers de la 5e – Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing – pas davantage. 1983. Tournant. François Mitterrand est invité par le Neuchâtelois Pierre Aubert (Mitterrand viendra 8 fois). Socialistes tous deux. Espace de 15 ans. 1998. Le gaulliste Jacques Chirac est accueilli par le PDC tessinois Flavio Cotti. Espace de 17 ans. Pas de Nicolas Sarkozy. 2015. François Hollande est reçu par la Bernoise Simonetta Sommaruga. Socialistes. Espace de 8 ans. 2023. Centriste Emmanuel Macron, Fribourgeois socialiste Alain Berset. On y est.
Accélération? La création en 1970 de l’Organisation de la Francophonie est un signe. Peut-être précurseur. Au début, la Suisse des 4 Langues hésite à y entrer. Elle n’y devient membre à part entière qu’en 1996. Aujourd’hui, la Francophonie compte 88 Etats et Gouvernements. La Suisse y est le 3e contributeur. Sommets tous les 2 ans. Montreux en 2010. La Suisse des 4 Langues y est souvent représentée par un ou une Sage non-francophone. Assemblée parlementaire. Jeux de la Francophonie. Sûr. La Suisse des 4 Langues ne s’y brise pas.