« Candidats sauvages »? Font-ils de meilleurs Conseillers fédéraux? Ou de meilleures Conseillères fédérales? Le Parlement, dans les années 1919-2007, s’y risque 13 fois. Ces 13 cas sont souvent instructifs. Voyez les trois premiers. 1919. Ernest Chuard écarte Paul Maillefer (PLR VD). 1929. Albert Meyer évince Oskar Wettstein (PLR ZH). 1940. Karl Kobelt (PLR SG) devance Camille Crittin (PLR VS). Le gain n’est pas toujours éclatant. La Suisse romande est privée d’un 2e fauteuil. Cela dit, le Vaudois Henri Guisan, Général de la Guerre 1939-1945, rayonne.
1959. Le Conseil fédéral se fait « proportionnel ». Hans Peter Tschudi (PSS BS) supplante Walter Bringolf (PSS SH). Tempo Tschudi. 1962. Roger Bonvin (PDC VS) coiffe Ettore Tenchio (PDC GR). Valais contre Grisons italophones. 1973. Triple choc. Willi Ritschard (PSS SO), Hans Hürlimann (PDC ZG) et Georges-André Chevallaz (PLR VD) sont élus. Trois « candidats sauvages ». Solides. Arthur Schmid (PSS AG), Enrico Franzoni (PDC TI) et Henri Schmitt (PLR GE) battus. Tessin et Genève déçus. 1983. Otto Stich (PSS SO) est préféré à Lilian Uchtenhagen (PSS BL). Bon ministre. Colère des femmes. 1993. Christiane Brunner – refusée (PSS GE). Francis Matthey – renonce (PSS NE). Ruth Dreifuss – élue (PSS GE). Figure hors-série. Scénario fou.
2000. L’UDC monte en puissance. Samuel Schmid (UDC BE) s’impose face à Rita Fuhrer (UDC ZH) et Roland Eberle (UDC TG). Schmid malmené par les siens. 2003-2007. Eviction de Ruth Metzler (PDC AI). Election, puis éviction de Christoph Blocher (UDC ZH). Election d’Eveline Widmer-Schlumpf (UDC-PBD GR). Un vrai talent. Alors? Avec les « candidats sauvages », tout peut arriver.