Conseil fédéral. L’élection et ses irritations. La place des Verts. Ce qui reste.

Tout va bien? Le Parlement des 246 réélit les 6 Conseillères fédérales et Conseillers fédéraux sortants au 1er tour. Il choisit le 7e parmi les candidats socialistes officiels. La composition partisane du Gouvernement – en place depuis 2015 – résiste. Les 4 partis au pouvoir déjouent toutes les tentatives contraires. Echec de l’attaque verte contre les PLR. Renvoi du duel PLR-Centre pour un 2e fauteuil. Non-élection du « candidat sauvage » PSS Daniel Jositsch. Elus. UDC Guy Parmelin 215 voix. PLR Ignazio Cassis 167. Centriste Viola Amherd 201. PLR Karin Keller-Sutter 176. UDC Albert Rösti 189. PSS Elisabeth Baume-Schneider 151. PSS Beat Jans 134 (au 3e tour). Pas mal, non?

Et pourtant! L’après-élection est riche d’irritations. Les Verts accusent leur allié PSS de trahison. Le PSS, lui, promet une réplique aux « bourgeois » – Centre, PLR, UDC – pour les 70 voix accordées à Jositsch. Au PLR, le Zurichois Hans-Peter Portmann est puni. Il aurait manifesté son soutien au même Jositsch. Il ne sera donc pas Président de la Commission de politique extérieure du Conseil national. Ce sera le Vaudois Laurent Wehrli. On y ajoutera des propos critiques sur le passage jugé précipité d’Elisabeth Baume-Schneider de Justice et Police – et de l’asile – à l’Intérieur. Ou sur des « pannes » présumées au Département de la Défense de Viola Amherd. Et ce n’est pas tout.

Un « cartel » – les 4 partis au pouvoir? Vraiment? Cela dit, la question de l’accès au Conseil fédéral des Verts historiques reste ouverte. L’élection à la Chancellerie du Vert libéral Viktor Rossi est un signe. Quant au duel PLR-Centre pour un 2e fauteuil, il est reporté. Car rien n’est définitif.