3 mars 2024. Peuple et Cantons tranchent de l’initiative des Jeunes Libéraux-Radicaux pour une hausse de l’âge de la retraite en deux temps. D’abord, à 66 ans. Puis, selon l’espérance de vie. Seul le PLR, des partis principaux, la soutient. Les autres la combattent. Y compris l’UDC. Mais aussi Le Centre, les Verts libéraux, les Verts historiques, le PSS. Tout comme l’Union syndicale suisse et « Travail Suisse ». Les groupes de personnes les plus fragiles en souffriraient. Personnes âgées dont le marché du travail ne veut pas. Gens à petits revenus ne pouvant pas se permettre une retraite anticipée. A droite, on estime que l’initiative n’est pas la bonne manière de consolider l’AVS. A gauche, on juge que la situation financière de l’AVS est suffisamment solide.
Seuls contre tous – les Libéraux-Radicaux? Pour le parti fondateur de la Suisse moderne, c’est plutôt rare. En 1947, le Conseiller fédéral PLR Walther Stampfli est le premier « père » de l’AVS. Certes, en 1959, la « formule magique » du Gouvernement est imposée par le PDC (futur Centre) et le PSS. Soit la participation proportionnelle des 4 grands partis. De 1848 à 1959, les Sages PLR siégeant à l’Exécutif reculent de 7 à 2 (sur 7). Avec 14,3% des voix, ce PLR pourrait même perdre l’un des deux sièges. Celui d’Ignazio Cassis ou celui de Karin Keller-Sutter. Cela dit, le PLR, comme Le Centre, reste l’un des partis « pivots » de la politique suisse. La plupart des majorités se font autour de l’un ou de l’autre. Ou des deux. Il n’empêche. Ce 3 mars des retraites est une curiosité.