Suisse-Russie – le gel. Serguei Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de Vladimir Poutine, refuse de participer à une conférence pour la paix en Ukraine organisée par la Suisse. Pour eux, la Suisse n’est plus neutre. Preuve: sa participation aux sanctions européennes. Cette conférence est conjointement proposée par l’Ukraine agressée de Volodymyr Zelensky et la Suisse de Viola Amherd. Une conversation au siège de l’ONU à New York entre Ignazio Cassis et Serguei Lavrov confirme le blocage. La Russie est l’un des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité, la Suisse membre non-permanent pour 2023-2024. Jusqu’ici, la Russie de Poutine rejette toutes les propositions de paix – d’où qu’elles viennent.
Rupture Suisse-Russie? Les relations diplomatiques, elles, continuent. Le double-mandat de la Suisse pour la Russie et la Géorgie est maintenu. Ces relations Suisse-Russie datent de 1814. C’est le temps du tsar Alexandre 1er et de son ministre grec Capo d’Istria. 1815. Au Congrès de Vienne, tous deux manifestent de la bienveillance à l’égard de la Suisse. La neutralité moderne de la Suisse en émerge. Ces bonnes dispositions durent un bon siècle.
1917. C’est la Révolution russe. De nombreux Suisses de Russie fuient. 1918-1946. Rupture des relations diplomatiques. 1922-1991. La Russie devient URSS. 1923. Moritz Conradi assassine à Lausanne un diplomate soviétique. 1946. Max Petitpierre noue avec Joseph Staline. 1985. Reagan et Gorbatchev à Genève. 1991. URSS dissoute. 2021. Biden et Poutine à Genève. 24 février 2022. La Russie de Poutine attaque l’Ukraine de Zelensky. En arrière?