Suisse-Europe. Mandat de négociation disputé. Conseil fédéral très surveillé.

Suisse – Union européenne. A 16 contre 9, la Commission de politique extérieure du Conseil national approuve le nouveau mandat de négociation. Laurent Wehrli, PLR vaudois, préside. L’UDC y confirme sa ferme opposition. Traité « colonial ». Reprise automatique du droit européen. Soumission à la Cour européenne de justice. L’Union syndicale suisse et d’autres acteurs de gauche, qui se veulent pro-européens, multiplient les mises en garde. Salaires. Service public. Le Centre alterne ouvertures et critiques. Le PLR – parti de Wehrli et Ignazio Cassis – se montre plus encourageant. Les Verts libéraux restent les plus optimistes.

Nouvel échec? Les relations Suisse-Europe, pourtant, commencent bien. 1972. L’accord de libre-échange fait un tabac. Cela ne dure pas. 1992. L’Espace économique européen subit un revers. Bonnes et mauvaises nouvelles alternent. 2000. La libre-circulation des personnes et d’autres accords sont acceptés. 2001. L’initiative « Oui à l’Europe » est balayée. 2005. Les accords Schengen-Dublin l’emportent difficilement.  2014. L’initiative UDC contre « l’immigration de masse » triomphe. 2021. Le Conseil fédéral abandonne un projet d’accord-cadre. Coup de froid.

Ce Conseil fédéral se recompose. En 2024, la Présidente centriste Viola Amherd y est entourée des PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis, des PSS Elisabeth Baume-Schneider et Beat Jans, des UDC Guy Parmelin et Albert Rösti. Aucun et aucune ne peuvent ignorer ce qui se passe dans les têtes de leurs partis respectifs. Leur liberté d’action y sera très surveillée.