Jeunes en politique – quelle influence? Le droit de vote à 16 ans est enterré – pour un moment. Le Conseil national – après plusieurs allers et retours entre les Chambres – refuse. 106 à 84. Initiative de la Verte bâloise Sibel Arslan. Seul Glaris l’accepte dès 2007. Dans d’autres Cantons, des votes se soldent par des rejets. En consultation, 7 des 26 Cantons diront pourtant oui. Glaris, Jura, Appenzell RE, Berne, Bâle-Ville, Soleure, Grisons. Certains redoutent la confusion de majorités multiples. Aujourd’hui, 18 ans est la principale. Majorités civile et pénale. Droit de vote et d’éligibilité.
L’intégration des jeunes en politique est un long combat. 1978. Le Conseil fédéral crée la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (Président 2024 Sami Kanaan, de Genève). 1979. Un premier projet d’abaissement de 20 à 18 ans du droit de vote et d’éligibilité échoue. 1991. Une deuxième version passe. La Session des Jeunes est lancée. 700 ans de la Confédération. Présidence Flavio Cotti. Organisation: Conseil suisse des activités de jeunesse. 200 jeunes dans la salle du Conseil national. S’y ajoutent de multiples réalisations dans les Cantons et Communes.
13 février 2022. Peuple et Cantons – contre l’avis du Conseil fédéral et du Parlement – acceptent l’initiative « Enfants et jeunes sans publicité pour le tabac ». 56,7%. Cantons unanimes. Son application suscite de vives controverses au Parlement. Une première version est refusée à la fois par l’UDC et la gauche. Sont visés la presse, les manifestations destinées aux jeunes, le parrainage. Des divergences surgissent sur ce qui est accessible aux jeunes. Les jeunes et la politique – c’est aussi cela.