5 novembre – politique-fiction. L’imprévisible Républicain Donald Trump est réélu à la Présidence des Etats-Unis. L’un de ses premiers gestes est de mettre en veilleuse sa participation à l’OTAN. Voire d’en sortir. Plusieurs signaux clignotent. Les complaisances de Trump à l’égard du Russe Vladimir Poutine – agresseur de l’Ukraine. Ses remontrances répétées à l’égard des pays de l’OTAN coupables d’effort militaire insuffisant (ceux proches de la Russie seraient moins visés). Or, l’OTAN, sans les Etats-Unis, est peut-être une coquille vide. L’Union européenne, en matière de défense, n’est jamais devenue crédible. L’échec de la Communauté européenne de défense, en 1954, pèse toujours. Cette défense, l’Union européenne la délègue à l’OTAN. Donc, aux Etats-Unis.
Pire! On ne voit pas qui pourrait prendre le relais des Etats-Unis. Ni parmi les 27 pays de l’Union européenne. Ni parmi les 32 de l’OTAN. La France et la Grande-Bretagne, pourtant dotées de l’arme nucléaire, n’ont pas la même crédibilité. Surtout face à un Poutine menaçant. On en dira autant de l’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède – adhésion précieuse en soi.
La Suisse de Viola Amherd? A première vue, avec une réélection de Trump, elle risque moins. Trump aurait de l’estime pour la Suisse. L’achat des avions de combat F35 parle en sa faveur. En plus, la Suisse n’a pas de frontière avec la Russie. Mais la Suisse, depuis 1996, adhère au Partenariat pour la paix de l’OTAN. Elle a un pied dedans. Un éloignement des Etats-Unis de Trump aurait des conséquences. La cause des partisans d’une armée suisse forte en sortirait vivifiée. Au 5 novembre.