Guerre russe en Ukraine. Le Conseiller fédéral Ignazio Cassis – chef des Affaires étrangères – n’exclut pas de renvoyer la conférence pour la paix prévue cet été (rtsinfo). Propos tenus à Nairobi lors d’une tournée en Afrique de l’Est. Ethiopie, Kenya, Djibouti. Le refus de la Russie de Vladimir Poutine d’y participer y est pour une part. Poutine reproche à la Suisse d’y avoir perdu sa neutralité. Or, c’est la Russie de Poutine qui envahit l’Ukraine. Les hésitations d’autres pays importants s’y ajoutent.
Ignazio Cassis vise en particulier les pays membres des BRICS. Ils sont onze désormais. Ses fondateurs sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Iran, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Egypte, Ethiopie et Argentine sont invités à s’y joindre. Certains, comme l’Inde et la Chine, paraissent ouverts. Tous, face à la guerre en Ukraine, ne partagent pas la vision généralement admise en Occident. Côté occidental, les Etats-Unis de Joe Biden seraient prêts à y jouer un rôle.
Les BRICS sont parfois perçus comme le pendant du G7 « occidental ». Soit Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Japon. Ces sept se veulent démocratiques. Les onze BRICS, eux, sont peu homogènes. Géographiquement et politiquement. Leurs régimes, entre démocratie et autoritarisme, offrent de nombreuses formules intermédiaires. La Russie de Poutine, elle-même membre du groupe, y trouve des complaisances plus ou moins visibles. A suivre.