Bürgenstock. Ukraine soutenue. Russie dénoncée. Mais sollicitée. Comment?

Un sommet pour l’Ukraine de Volodymyr Zelensky ? Ou contre la Russie de Vladimir Poutine? Voyez la Déclaration finale de la Conférence du Bürgenstock organisée par la Suisse (rtsinfo). Elle prend d’abord en compte les intérêts de l’Ukraine agressée. Dénonciation de l’agression. Intégrité territoriale. Rapatriement des enfants déportés. Libération des prisonniers militaires et civils. Sécurisation de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Liberté de navigation – notamment en Mer Noire. Rétablissement des exportations de céréales – réclamée par les Africains et d’autres. Soutien à la Déclaration finale par 84 Etats et institutions sur une centaine. Mais refus de pays proches des thèses russes (ex: Brics, Mexique, Indonésie, Thaïlande). Chine absente. Russie non invitée.

Et pourtant! Presque tout le monde admet la nécessité d’impliquer la Russie de Vladimir Poutine – l’agresseur – dans le processus de paix. Viola Amherd, Présidente suisse, la première. Reste à savoir comment. Car Poutine brandit la menace nucléaire. La restitution de territoires ukrainiens s’annonce ardue  (Crimée, Donbass). Qui voit Poutine les restituer? Qui d’autre a les moyens de les obtenir? Le Conseil de Sécurité de l’ONU? L’OTAN? Qui?

Sùr: la Suisse de Viola Amherd et Ignazio Cassis sort consolidée de la Conférence du Bürgenstock. Certes, mettre sur pied d’égalité l’agresseur Poutine et l’agressé Zelensky serait un pari presque impossible. Voire indécent? Cela dit, le retour à la paix en Ukraine reste à faire.