La guerre russe, l’arme nucléaire et son interdiction. Initiative lancée.

A qui profite le Traité d’Interdiction des armes nucléaires de 2017? Un Comité lance une initiative pour l’adhésion de la Suisse. Carlo Sommaruga, Conseiller aux Etats PSS, en est la figure de proue. On y trouve des gens du Centre, des Verts historiques et libéraux, des Evangéliques, du Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA), d’ICAN. Pas d’UDC ou de PLR. Le Parlement y pousse. Le Conseil fédéral freine. 93 Etats le signent. 70 le ratifient. Mais pas les Etats possesseurs de l’arme nucléaire. Etats-Unis. Russie. Grande-Bretagne. France. Chine. Inde. Pakistan. Corée du Nord. Ni Israël (Etat nucléaire non confirmé). Ni l’Iran (qui tenterait de s’en doter). Ce Traité de 2017 espère ainsi renforcer le Traité de 1968 pour la Non-Prolifération des armes nucléaires.

L’attaque de la Russie de Vladimir Poutine contre l’Ukraine de Volodymyr Zelensky, en 2022, change la donne. Poutine menace de recourir à l’arme nucléaire contre quiconque s’y opposerait. A l’Est, la Corée du Nord de Kim Jong-Un est coutumière de menaces du même genre. Du coup, l’arme nucléaire devient pour son possesseur une protection quasi-absolue. Sous peine de 3e guerre mondiale. Cela vaut aussi, d’ailleurs, pour l’OTAN et ses trois puissances nucléaires (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France). Conséquence: la guerre russe en Ukraine agit plutôt comme un encouragement à d’autres pays de se doter de l’arme nucléaire. A l’affaiblissement des deux Traités de 1968 et 2017. La mission du Comité Sommaruga s’annonce redoutable.